Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

Pages

dimanche 17 septembre 2017

Au service de Sa Majesté - O.H.M.S., Raoul Walsh ( 1937)

Accusé d'un crime qu'il n'a pas commis, Jimmy Tracy, un mauvais garçon new-yorkais, fuit en Angleterre en empruntant l'identité de sa victime présumée, un Canadien. Sur place, il se retrouve presque malgré lui enrôlé dans l'armée britannique. Il rencontre Bert Dawson, militaire de carrière. Tous deux aimeraient conquérir le cœur de Sally Briggs, la fille du sergent-major. Mais lorsque les combats font rage, l'amitié et la solidarité prennent le dessus.

O.H.M.S. constitue pour Walsh un diptyque anglais avec Les Deux aventuriers tourné la même année. C'est un opus mineur mais plutôt attachant qui annonce certaines œuvres à venir, le final guerrier et exotique préfigure ainsi un peu Aventures en Birmanie (1945) et surtout la formation guerrière et sentimentale du héros fait penser à ce que sera Le Cri de la victoire (1955). On y suivra les aventures d'une petite frappe accusée de meurtre à tort et forcée de fuir en empruntant l'identité d'un canadien engagé dans l'armée britannique. Le film doit grandement à l'abattage de Wallace Ford trimballant sa gouaille new yorkaise des espaces urbains malfamés à la rigueur de l'armée anglaise et des mœurs britanniques pondérées. La discipline militaire alterne ainsi avec l'assiduité amoureuse dans un beau contraste entre l'ouverture montrant notre héros en véritable goujat infréquentable et l'exil qui le transforme en être plus respectable.

Le triangle amoureux complice et rieur entre Ford, Anna Lee et John Mills offre quelques moments amusants, Walsh s'amusant dans les registres de la comédie romantique et de régiment. Cela reste néanmoins grandement cousu de fil blanc dans le déroulement et pour retrouver l'énergie de Walsh il faut compter les morceaux de bravoures épars du récit. L'ouverture dans une salle de jeu lugubre virant à la violence sèche (et un relent de racisme asiatique) démontre toute l'efficacité du réalisateur et surtout la bataille finale avec son armée chinoise anonyme et son siège épique amène enfin l'ampleur et l'émotion attendue pour une belle rédemption de Wallace Ford. Un petit Walsh mais pas déplaisant.

Sorti en dvd zone 2 français chez Opening

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire