Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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lundi 27 mai 2013

Le Fleuve - The River, Jean Renoir (1951)


Harriet, une jeune anglaise expatriée, vit avec son petit frère, Bogey, et ses trois sœurs cadettes dans une grande maison de la région de Calcutta en Inde. Son père dirige une manufacture de toile de jute tandis que sa mère s’occupe de la famille et attend un sixième enfant. Un jour d’automne, le capitaine John rentre de la guerre et vient habiter une maison voisine. Invité à une fête, il y rencontre Harriet, ainsi que Mélanie une belle métisse indienne et Valérie. Les trois jeunes filles vont toutes trois tomber sous le charme du bel étranger…

Le Fleuve était de son propre aveu son film favori de Renoir au sein de sa filmographie. On peut le comprendre tant dans la réussite de celui-ci s'entremêlent les satisfactions artistique et personnelles avec ce qui constitua une grande aventure humaine et une œuvre inoubliable. C'est un Renoir bien mal en point qui s'apprête à s'atteler au projet.

Le réalisateur n'a jamais vraiment réussit à s'adapter à Hollywood où il est installé depuis 1941 et vient même de voir résilier son contrat de deux films avec la RKO après la réalisation du seul La Femme sur la plage 1947) dont la production fut houleuse. Renoir pense pourtant trouver le projet qui pourra le relancer après avoir lu le roman de Rumer Godden The River. Les studios montrent pourtant peu d'intérêt tant le roman plutôt intimiste est dénué des éléments de l'Inde tel qu'ils la conçoivent au cinéma à savoir un exotisme marqué (éléphants, sorcelleries hindoue) et une tonalité de film d'aventures façon Les Trois Lanciers du Bengale (1935) ou Gunga Din (1939).

Le salut pour Renoir viendra de Kenneth McEldowney, riche entrepreneur à la tête d'un réseau de fleuriste désirant devenir producteur de cinéma. Pensant qu'un tournage à l'étranger serait plus avantageux, il se rend en Inde fraîchement décolonisée où il se met les notables locaux en poche, obtenant financement et avantage de tournages divers. Seulement il n'a pas encore de sujet de film et lorsque lui est recommandé le roman The River il découvrira que Jean Renoir en possède les droits. Il lui propose tout naturellement la réalisation, Renoir posant comme seule condition un tournage en Inde mais pour le reste en dehors des évidentes difficultés logistiques cette production sera une vraie libération après l'étau des studios Hollywoodien.

L'adaptation est coécrite par Renoir et Rumer Godden elle-même qui avait détestée la précédente transposition de ses écrits avec Le Narcisse Noir de Powell et Pressburger. Si l'intrigue du roman sera largement remaniée par Renoir, Rumer Godden est partie prenante de ses modifications de par sa connaissance de l'Inde où elle a grandi (The River étant en partie autobiographique) et où se déroule la majorité de ses livres. Le changement essentiel viendra en fait d'un Renoir tombé sous le charme de l'Inde. Privé en début de tournage de l'outil étouffant le son des très bruyantes caméras technicolor, le réalisateur en attendant décide de flâner et de filmer paysages, population et quotidien indien dans des images lorgnant plutôt sur le documentaire.

Dès lors le film se fait bien plus indien dans son atmosphère (alors que le roman quitte rarement la famille anglaise et leur demeure) avec l'ajout du personnage de la métisse Mélanie et une large place laissé au us et coutumes locaux, aux séquences purement illustrative nous imprégnant de l'authenticité de cette Inde même si vue à travers le regard occidental. Le film reprend sans les excès la thématique du Narcisse Noir où l'environnement sera un prolongement et/ou un déclencheur des sentiments profonds des personnages. Il est surtout plus proche de The Greengage Summer roman où Rumer Godden s'attarde aussi sur les premiers émois amoureux d'une adolescente (et dont Lewis Gilbert tirera une belle adaptation en 1961).

 Cette Inde foisonnante et aussi authentique que fantasmée servira donc ici de catalyseur émotionnel à un groupe de personnages. Les deux jeunes et inséparables amies Harriet (Patricia Walters) et Valérie (Adrienne Corri) se feront rivales pour les beaux yeux du capitaine John (Thomas E. Breen), vétéran de guerre échoué en Inde. Celui-ci cherche également sa place dans le monde, se sentant étranger partout du fait de son expérience du front et d'un handicap qu'il n'accepte pas puisqu'il est amputé d'une jambe.

Pour la métisse Mélanie (Radha Shri Ram), ce sentiment amoureux naissant s'accompagne aussi d'un trouble identitaire sur sa culture indienne et occidentale. Renoir fait baigner l'ensemble dans une langueur, légèreté et innocence qui sied bien au casting non professionnel (Radha Shri Ram ayant été recruté après un spectacle de danse auquel Renoir assista notamment) avec cette intrigue sans vrai pic dramatique (si ce n'est en toute fin) qui peut laisser parler le naturel notamment chez les plus jeunes plein de fraîcheur.

Ainsi comme dans tout bon récit adolescent, l'insignifiant est aussi le plus douloureux avec ces petits instants de cruauté (Valérie lisant le journal intime d'Harriet) et de désarroi tel la déception de ce premier baiser au terme d'une somptueuse séquence où les rivales traque l'objet de leur affection à travers la jungle. Le pays avec ses rites, ses fêtes et son bestiaire est autant un terrain de jeu pour les enfants (la joyeuse célébration du Diwali au début) qu'un espace immense où noyer sa mélancolie chez les adultes avec ces longs moments contemplatifs où l'on observe l'activité du Gange et les paysages à perte de vue.

Renoir s'était entouré de ses plus fidèles collaborateurs avec Claude Renoir à la photo et Eugène Lourié aux décors (tandis qu'un débutant admirateur de Renoir nommé Satyajit Ray fera partie de l'équipe et s'occupera des repérages) et, entre stylisation et authenticité le résultat à l'image est grandiose. Premier film en technicolor de Renoir, Le Fleuve est aussi une des plus belles illustrations du procédé, les couleurs saturées figeant les cadrages dans un voile de chaleur opaque et nuancé à la fois, faisant jaillir la vie de la faune foisonnante et exacerbant les envolées sentimentales par ses teintes marquées.

On est tout à la fois en surface et impliqué par les évènements, les aléas des personnages nous intéressant tout en empêchant pas cette activité grouillante de se poursuivre. C'est un cycle de la vie symbolisé par le final où une terrible perte est suivie d'une naissance sur laquelle s'achève le film. Universel et intimiste, Renoir nous promène sur les rives du Gange avec la photographie de cette Inde et de ses personnages à un moment charnière de leur vie. Une belle vision à l'influence immense sur d'autres films visitant ces mêmes terres comme Chaleur et Poussière (1982) de James Ivory et La Route des Indes de David Lean (1984).

Sorti en dvd zone 2 français et en blu ray chez Carlotta

6 commentaires:

  1. vous avez supprimé mon ancien commentaire? Je pensais que les commentaires avaient le mérite de confirmer l'intérêt du peuple pour vos
    chroniques…
    Mais peu importe. Plus haut vous écrivez : "Le film reprend sans les excès la thématique du Narcisse Noir où l'environnement sera un prolongement et/ou un déclencheur des sentiments profonds des personnages". Je n'y aurais jamais pensé, parce que les deux communautés n'ont rien de commun entre elles. Dans le Narcisse noir, il
    s'agit d'un monde sérialisé soudé
    parce qui est la foi, mais constitué de
    femmes étrangères entre elles (âge,
    origine sociale, motivations personnelles, dans chaque cas différentes).
    Dans le cas de Renoir, on est en présence d'une famille, soudée par les liens du sang et liens d'une même génération.

    Après A PASSAGE TO INDIA qui m'a
    profondément marqué, j'ai vu ce
    soir SHAKESPEARE WALLAH qui signifie "troupe d'acteurs shakespeariens ambulants" de MERCHANT—IVORY. L'Inde y est depuis peu indépendante et se désintéresse (légitimement) de la culture anglaise et de Shakespeare en particulier. La photo en noir et blanc est merveilleuse dans la nature
    ou des échevaux de brume s'enlacent au feuillage. les visages qui occupent tout l'écran sont magnifiques. Un "mélo" (naturellement) qui s'achève sur le départ de la belle
    Ophelia pour l'Angleterre. Le bel amant fut trop lâche pour faire le pas et la garder. Le meilleur des deux civilisations a flirté ici mais malgré de très longs baisers échangés dans la brume, le jeune bourgeois conscient de sa caste, ne sautera pas le pas.

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  2. Pour le lien avec Le Narcisse Noir je faisais le lien plutôt en terme de construction narrative et du rapport des protagonistes à leur environnement mais bien sûr je suis d'accord avec vous les personnages et les motivations diffèrent. Le lien vient de Rumer qui a écrit les deux ouvrages d'origines sans doute, d'ailleurs si vous ne l'avez pas vu je vous recommande vivement l'autre adaptation d'elle de Lewis Gilbert dont je parle dans le texte, Un si bel été. Je note pour le Ivory je ne connaît rien de la période antérieure à leur grande période des 80's curieux de découvrir cela.

    Sinon peut être une fausse manip mais je n'ai pas supprimé de post de vous !

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  3. Je suis contente de vous lire.
    Je viens de parcourir quelques critiques sur LE FLEUVE
    et je retiens ces deux citations :


    Jean Renoir déclarait à la fin de sa vie que, de tous ses films, Le Fleuve était son préféré.

    Le Fleuve, un des plus beaux films qui soit !
Mon père m’a emmené le voir quand j’avais 8-9 ans.
C’est un film qui s’est imprégné en moi et ne m’a jamais quitté depuis.
Martin Scorsese

    J'ai revu en passant de belles photos dont je n'ai pas le
    souvenir. Tout me donne à penser que je suis "passée à côté de ce film". Cela arrive, si je l'ai encore, je le reverrai

    Comme vous le savez, la reconstitution en Angleterre
    de la nature dans LE LOTUS NOIR a valu les éloges
    d'Indiens et l'Inde avec ce prince (Sabu) issu d'Oxford, parfumé au "lotus noir", parfum anglais et l'adorable et incorrigible délinquante Jean Simmons (qui danse seule devant les miroirs) sans compter la scène douloureusement dramatique au bord du précipice et la chute de la folle qui a mis son rouge à lèvres avec une sensualité rare dans ce geste, et divers autres détails (les fleurs plantées à la place des pommes de terre), donnent à ce film un relief
    inoui, sans compter la beauté hypnotisante qu'exerce
    sur moi Deborah Kerr. Je ne sais plus comment je dois poursuivre cette phrase, mais je veux dire que LE FLEUVE
    m'a paru bien pâle en comparaison.
    Dans les deux autres films qui me marquent profondément
    A PASSAGE TO INDIA et SHAKESPEARE WALLAH
    apparaît quelque chose d'essentiel : d'une part l'abîme qui sépare les deux civilisations, dans l'un "avant" l'Indépendance,dans l'autre "après". L'incompréhension est totale et aveugle quand il s'agit d'administrateurs anglais soucieux de régner, inversement un apport culturel européen noble (Shakespeare) mais tombé en désuétude au moment où le cinéma indien a pris le relai et le désespoir de ces
    "bons blancs".
    Je parle mal de ce dernier film que je viens de voir.

    En comparaison de ces trois films, tout, dans LE FLEUVE,
    se passe comme dans une villégiature paisible.
    Mais je suis tout à fait disposée à réviser — si je peux —
    mon point de vue.

    J'ai écrit ces jours-ci quelque chose sur une de vos chroniques alors que j'étais en "navigation privée" et mon
    commentaire a disparu lorsque j'ai voulu publier.

    Je voudrais vous parler de CHARLES MORT OU VIF
    d'Alain Tanner que j'ai revu avec plaisir, au besoin je vous
    envoie un mail sur ce film.

    J'ajoute à propos des deux films que vous comparez plus haut que je ne connais pas l'auteur des romans (Rumer ?).
    Un de mes derniers achats "culturels" chez Amazon est
    HOWARDS END pour quelques centimes. Il faut absolument que je lelise avant de le ranger dans un carton …

    J'ajouterai que je vais une ou deux fois par mois au 57 bd
    St Michel, chez TROIS FOIS RIEN, où il y a toujours des choses inattendues : ma dernière acquisition est une loupe
    de lecture qui multiplie par 2 et par 6 dans un petit cercle :
    on peut lire tout ce qui est invisible comme le dos des DVD
    (5,90 euros). elle a un diamère de 10-12 cm, est légère
    et on met 3 piles AAA (non fournies). Je ne perds plus
    mon commentaire en allant vérifier sur internet, je viens de prendre mon DVD pour retrouver le nom de Jean Simmons
    (merveilleusement mariée à …) Vous pouvez bien
    entendu, car vous êtes chez vous, couper ce que vous voulez à ce commentaire. A bientôt.
    (vous voyez la cinéphilie, comme la cinéphyllis, est incurable!)

    dans le second

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  4. Le Narcisse Noir représente une Inde dépaysante mais fantasmée et reflet des états d'âmes des personnages mais pour le coup Le Fleuve est plus réaliste (et tourné sur place) vous aviez sans doute des attentes pour un spectacle plus ouvertement romanesque et flamboyant et du coup le Powell/Pressburger a mieux fonctionné sur vous. Ce n'est pas le propos du Renoir à l'atmosphère plus paisible et bienveillante, donc loin aussi de A Passage to India.

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  5. je reviens à votre texte antérieur, vous écriviez
    "les excès de la thématique du Narcisse Noir".
    Oui, on est bien d'accord. C'est une oeuvre d'imagination, et là comme dans LES CHAUSSONS ROUGES, il n'y a pas de limites, tout est permis.
    Il y a une part de moi — je dis peut-être une bêtise —
    insensible au réalisme plat (les bons documentaires sont réalistes, mais épicés comme L'inde filmée par Louis Malle, ou les armes de guerre américaines filmées par Chris Marker dans LA JETEE).
    J'ai besoin de théâtre, de théâtralité. La réalité de
    mon environnement dans mon enfance et ma jeunesse m'a remplie d'une horreur qui m'a propulsée vers un
    ailleurs qui exige sans cesse d'être renouvelé. Mes voyages de jeune fille au pair aux USA, en Allemagne, mes fugues en
    Angleterre, puis tous mes voyages ont appaisé cet
    appétit. Le premier matin à Palerme, reste dans mon souvenir un grand moment d'émotion, les escaliers de ce Baroque sicilien, plus tard la villa Maser du Palladio
    m'a fait pleurer devant tant de beauté (vous savez "le nombre d'or") jamais soupçonnée. Maintenant, le cinéma a pris le relais des
    voyages. Je ne sais pas ce qui a l'origine a formé mes idées sur l'Inde, peut-être la traduction sur ce très beau livre sur l'histoire des textiles indiens, où la beauté des saris, l'immense travail consacré à l'obtention des couleurs (pour quelques rupies) où éclatait toute l'injustice sociale au profit des colons anglais (les femmes portant une seule soirée le travail de toute une vie) ou des pashas. L'idée d'une "atmosphère paisible et bienveillante" ne peut traverser que l'esprit d'un touriste, non d'un amoureux de l'Inde, ce qu'était
    E.M. Forster dans son très beau livre A PASSAGE TO INDIA.

    J'étais folle d'Italie, et un cher ami, psychiatre très célèbre, disparu aujourd'hui J. F. Minguzzi, me disait devant mes émois :
    "vous touristes m'agacez, vous faites abstraction de notre réalité".
    Dans mon cas c'était très vrai : je trouvais en Italie le beerceau de ce qui m'était le plus cher, peinture, architecture,
    ce passé formateur depuis l'aube des temps, la Rome antique, la Renaissance, l'architecture de Palladio, dont
    les traces sont partout vivantes (et mortes, selon mon ami).

    Je ne sais plus dans quoi je m'embarque. C'est par le cinéma que j'ai découvert le visage réel de l'Italie (Le voleur de bicyclettes, Sciuscia — un mot créé à partir de l'américian Shoe-Shine — Umberto D et tout
    ces films néo réalistes de réalisateurs qui donneront plus tard les plus belles fictions.

    Ah si, j'y viens : Renoir a un regard de touriste. Le mien en Italie.…

    J'ai passé l'après-midi avec vous ! Je vais aller mettre ma grippe sous la couette.
    Tess dure trois heures : je le verrai en deux fois, sans
    impatience.

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  6. Alors comme je vous l'ai dit "Le Narcisse Noir" et "Le Fleuve" sont adapté du même auteur anglais, Rumer Godden. Le Fleuve est en grande partie autobiographique puisqu'adaptant ses souvenirs d'enfance car elle a vécu toute son enfance et une partie de sa vie d'adulte. Le but du livre et donc du film de Renoir est de s'imprégner de cette expérience personnelle et a au contraire une vision à fois idéalisée, naïve (ca vue à travers ce regard nostagique de l'enfant qu'elle était) mais aussi très juste dans son regard sur la culture indienne. Elle a écrit elle même le scénario de l'adaptation avec Renoir et s'est montrée très satisfaite du film. Rien de touristique dans le regard de Renoir mais effectivement vu que c'est à travers des yeux juvénile c'est un film sans vrai rebondissement dramatique ni conflit plutôt un voyage spirituel paisible, volontairement illustratif certes mais tout sauf touristique. Ca va à contre courant de toute les visions de l'Inde vues au cinéma jusque-là, des films dans cette veine ne viendront que plus tard comme Chaleur et Poussière d'Ivory.

    Le Narcisse Noir c'est tout autre chose c'est une vision plus contrastée de l'Inde, belle, fascinante mais destructrice pour les protagonistes occidentaux qui s'y perdent. L'Inde fantasmée de studio de Powell accentue encore cela se penche autant sur le conflit que le dépaysement mais vu que c'est une Inde fabriquée cela crée sans doute un décalage. Rumer Godden détestait d'ailleurs ce que Powell avait fait de son livre et on peut la comprendre même si le film est un chef d'oeuvre. Le regard le plus juste est celui de Renoir, le plus imaginatif de Powell mais c'est inapproprié de qualifier le premier de touristique même si vous pouvez pencher pour le second.

    Après il semble vu les autres films que vous citez à ce sujet que vous attendiez un film plus romanesque, politisé ou en tout cas tumultueux ce n'est pas ce que recherchaient Renoir et Rumer Godden qui intègrent un fil narratif moins agité pour privilégier un ton plus documentaire.

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