Dévoreur de pellicule monomaniaque, ce blog servira à commenter pour ceux que cela intéresse tout mes visionnages de classiques, coup de coeur et curiosités. Je vais tenter le défi de la chronique journalière histoire de justifier le titre du blog donc chaque jour nouveau film et nouveau topo plus ou moins long selon l'inspiration. Bonne lecture et plein de découvertes j'espère! Vous pouvez me contacter à justinkwedi@gmail.com, sur twitter et instagram

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mercredi 3 novembre 2010

Les Bons Vivants - Georges Lautner et Gilles Grangier (1965)


1/La fermeture : Mr Charles, patron d'une maison close, remet à l'une de ses pensionnaires la lanterne.
2/ Au tribunal : une femme à qui l'on a volé des bijoux, ne cherche qu'a récupérer une lanterne.
3/ Les bons vivants : Une jeune fille s'installe chez un homme et attire tous les membres de l'Athletic-club.


Un film à sketch co réalisé par Gilles Grangier et Georges Lautner et qui a pour thème central le "drame" que constitua la fermeture des maisons close pour toute une communauté...

On passe rapidement sur les deux premiers segments réalisé par Grangier, sympathiques mais assez anecdotiques au final. Dans le premier, ambiance mortifère de mise avec un Bernard Blier en patron de lupanar contraint de fermer son établissement. Blier au summum du désespoir est génial, et si notre regard contemporain ne peut partager son amertume, la tristesse et la nostalgie des autres personnages (les filles ne voulant pas partir) est étonnement touchante tout en maintenant un second degré féroce (le déménagement de tout les "accessoires" farfelus de la profession est un grand moment ).

Le second sketch au tribunal ne vaut que pour les bons mots d'Audiard avec cette ancienne prostituée (joué par Bernadette Laffont) qui cherche à récupérer une lampe souvenir de sa glorieuse jeunesse dans les maisons de plaisir. Le récit offre un sacré défilé de visages connus avec Jean Lefevbre et Jean Carmet en cambrioleurs pieds nickelés ou encore Darry Cowl en avocat allumé. On rit une nouvelle bien fort notamment cet instant de communion où tout le tribunal, juges, policier, témoins et accusés compris se mettent à regretter de concert le bon vieux temps des maisons close en plein procès...

Le gros morceau, c'est bien évidemment le dernier sketch de Lautner véritable bijou de comédie qui bien que ce soit une de ses oeuvres les moins connues est un sommet de sa collaboration avec Audiard. Louis de Funès campe un chef d'entreprise psychorigide et acariâtre qui va par un concours de circonstances tomber dans les filets de la prostituée jouée par Mireille Darc et voir sa maison transformée en maison close à son insu et visitée par tout ses amis.

De Funès commence par faire du pur de Funès colérique et nerveux avant de livrer une prestation hilarante d'innocence et de naïveté lorsqu'il se fait progressivement amadouer par une Mireille Darc tout en candeur qui fait tourner les tête. L'efficacité comique est redoutable avec la maison de De Funès dont le mobilier devient de plus en plus coquin, l'ironie mordante de la narration en voix off (de Philippe Castelli) et les filles de plus en plus nombreuses et de toutes nationalités qui envahissent les lieux sans que De Funès infantilisé ne se doute de rien. Les second rôles sont parfaits dont un Jean Richard nettement moins froid que quand il joue Maigret, ici drôlissime en vieux pervers provincial à l'oeil torve. Pas mémorable donc mais assez plaisant et qui vaut donc surtout pour son grandiose dernier sketch. Pour l'amateur de ce type de cinéma franchouillard truculent ça reste néanmoins un petit régal.


Disponible en dvd zone 2 (sous son autre titre "Un Grand Seigneur") chez Universal

Bande annonce



Le troisième sketch est semble t il complet sur Dailymotion en bonne qualité


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